Ἥτις ἔχεις κληῖδας ἐπιζεφύροιο Δυμαίης

toi qui détiens les clefs de l’occidentale cité dyméenne

Si l’on suit Pausanias (VII, 17, 9), la déesse poliade de Dymé est Athéna. Dymé est une cité d'Achaïe, située sur la côte nord du Péloponnèse, au fond du Golfe de Patras, à mi-chemin entre le Cap Araxos et Patras. Elle fait partie de la ligue achéenne, et joue de ce fait un rôle dans quelques événements importants du dernier tiers du IIIe siècle av. J.-C., comme la bataille de Dymè en 226 av. J.-C. dans le cadre de la guerre de Cléomène qui oppose Sparte à la ligue achéenne. La ligue achéenne reçoit plus tard le secours de Philippe V de Macédoine lors de la «guerre sociale» contre les Étoliens en 219 av. J.-C. Détruite en 208 lors d'un raid de P. Sulpicius Galba, dans le cadre d'une intervention des Romains aux côtés des Étoliens et d'Attale de Pergame, la cité fut reconstruite grâce à Philippe. Voir par exemple M. Amandry, «Le Monnayage de Dymé (Colonia Dumaeorum) en Achaïe. Corpus», Revue numismatique, 6e série, 23, 1981, p. 45-87, spéc. p. 45-46.

Le caractère occidental de la Dymé dont il est question ici est exprimé à travers l'adjectif rare «épizéphyrienne».

Rédacteur du commentaire

C. Cusset et É. Prioux