> Extrait
Sources
Pollux IV, 5 (I, p. 217 Bethe)
Rédacteur du commentaire
É. Prioux
Thèmes(s):
Personnages(s):
Mot(s)-clé(s) :
Commentaire
La légende d'Erigoné, qui s'était pendue par désespoir, expliquerait la fondation du rituel des Aiôrai au cours duquel on chantait l'alétès et qui se déroulait durant les Anthestéries (pour l'intégration de ce rituel aux Anthestéries, cf. S. Johnston, Restless Dead. Encounters between the Living and the Dead in Ancient Greece, 1999, p. 219-224; Ph. Borgeaud, "D'Antigone à Erigoné" dans Antigone et le devoir de sépulture. Actes du colloque international de l'Université de Lausanne, 2005, p. 44-58). Ce rituel pouvait avoir fait partie des coutumes anciennes destinées à stimuler la fertilité, qui avaient également une fonction purificatrice (voir M. Jost, Sanctuaires et cultes d'Arcadie, 1985, p. 401-402; ThesCRA II. 5, p. 495), avant de devenir un rite d'expiation (J. Hani, "La fête athénienne de l'Aiora et le symbolisme de la balançoire", REG 91, 1978, p. 107-122, cependant S. Humphreys [The Strangeness of gods, 2004, p. 272-273] remarque que des éléments considérés comme appartenant à des traditions anciennes peuvent être plus récents ou purement textuels, ce serait le cas des Aiora en tant que rite de la balançoire). Plusieurs peintures de vases, attiques ou italiotes, ont été rapportées avec plus ou moins de pertinence au rite de la balançoire (voir ThesCRA II, 3a Purification, Gr. p. 29-30, n° 141-144). Le plus souvent, ces scènes figurées n'appartiennent pas au quotidien, comme le montre la présence d'éléments mythiques ou religieux comme la présence d'Hermès qui regarde une jeune fille se balancer au-dessus d'un autel sur un lécythe apulien (New York, MMA 13.232.3; 1er quart du IVe s. av. J.-C. : http://www.limc-france.fr/objet/14515). De même, la présence d'un pithos qui dépasse du sol sous l'escarpolette poussée par Eros sur une hydrie attique à figures rouges (Louvre CA 2191; 430-420 av. J.-C. : http://www.limc-france.fr/objet/5251) pourrait conforter l'hypothèse d'une évocation des Anthestéries (voir L. Burn, The Meidias Painter, 1987, p. 90-91, et les objections de S. Humphreys, p. 242-244).
Objet(s) et image(s)
http://www.limc-france.fr/objet/5251
http://www.limc-france.fr/objet/14515
Auteur du commentaire iconographique
N. Icard
Commentaire
Une plaque du Théâtre de Dionysos à Athènes illustrerait l'arrivée de Dionysos à Athènes et le don de la vigne à Icarios auprès duquel se tient une figure féminine drapée qui pourrait être Erigoné (époque d'Hadrien. LIMC s.v. "Erigone I" n° 1; "Ikarios" n°1).
Auteur du commentaire iconographique
N. Icard
Texte n°30359 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait30359/. Première version : 30/11/10. Date de mise à jour : 17/10/12