> Extrait

Callimaque, Aitia, 1, 1, 35-36. Massimilla.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

αὖθι τ⌋ὸ̣ δ̣’ ⌊ἐκ⌋δύοιμ⌊ι⌋, τό μοι βάρος ὅσσον ἔπεστι

   τριγ⌋λώ⌊χι⌋ν ὀλ⌊οῷ⌋ νῆσος ἐπ’ Ἐγκελάδῳ.

Traduction

et que de celle-ci [la vieillesse] je me dépouille aussitôt, elle qui pèse sur moi autant que l’île à trois pointes sur le funeste Encélade.

Source de la traduction

traduction F. Klein

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Dans l’Héraclès d’Euripide, le chœur faisait l’éloge de la jeunesse et assimilait la vieillesse à un fardeau plus lourd que les roches de l’Etna (H.f. 637-640). Callimaque fait allusion à ce passage lorsqu’il formule le souhait que la poésie le rende toujours jeune et lui permette de se soustraire au poids de la vieillesse comme un animal se dépouillerait d’une ancienne peau.

L’île à trois pointes est la Sicile, ainsi appelée parce que ses trois promontoires (Pachynum au sud-est, Lilybée à l’ouest et Pélore au nord-est) lui donnent une forme triangulaire. Encélade est un des Géants qui a combattu les Dieux dans la Gigantomachie : il fut abattu par Athéna et – selon Callimaque – enseveli sous le mont Etna en Sicile : il s’agit là d’une variante par rapport à la tradition mythique qui veut que l’Etna recouvre le géant Typhon. Le choix de cette variante s’explique peut-être par l’évocation de l’ensevelissement d’Encélade par Pallas dans le poème d’Euripide qui a également inspiré à Callimaque la comparaison de la vieillesse et du poids de l’Etna (Eurip. H.f. 909).

Encélade est qualifié de funeste, ὀλοός, comme le sont les Telchines, adversaires de Callimaque (fr. 1, 1, 17).

Rédacteur du commentaire

Florence Klein

Indexation

Personnages(s):

Encélade

Toponyme(s):

Sicile

Mot(s)-clé(s) :

vieillesse

Comment citer cette notice

Texte n°254729 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait254729/. Première version : 03/11/13. Date de mise à jour : 19/10/14

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