> Extrait

Callimaque, Aitia, 1, 1, 17 Harder.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

ἔλλετε Βασκανίη⌋ς ὀλοὸν γένο⌊ς⌋·

Traduction

Allez au diable, rejetons funestes du Mauvais Œil

Source de la traduction

traduction F. Klein

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Dans le prologue des Aitia, Callimaque assimile ses adversaires aux Telchines, des démons mythologiques qu’il associe à la jalousie (cf. fr. 1, 1, 7-8 où il évoque à leur sujet l’image de l’envie qui putérifie le foie) ; la tradition postérieure les qualifiera volontiers d’envieux (cf. Nonnos, D. 14.36 ; 30, 226 : φθονεροί Τελχῖνες, ce qui rappelle l’Envie personnifiée, Φθόνος, qui critique l’œuvre du poète dans l’Hymne à Apollon).

Ici, les adversaires du poète sont invectivés comme les descendants de Βασκανίη, la déesse du mauvais œil connue d’après des papyri magiques (cf. PMagGr. I, 4, 1451 sq, p. 120 Preisendanz) ; mais ϐασκανίη peut être ici, moins spécifiquement, une personification de la jalousie et des sorts maléfiques jetés par les Telchines à leurs victimes (cf pour cette capacité des Telchines à lancer le « mauvais œil » : Ov., Met. 7, 365-366).

Dans l’épigramme 21, 4 Pf, Callimaque proclame la supériorité de son chant sur la βασκανίη, le mauvais œil, c’est-à-dire sur les critiques jalouses de ses adversaires.

Rédacteur du commentaire

Florence Klein

Indexation

Personnages(s):

Baskania; Telchines

Comment citer cette notice

Texte n°254727 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait254727/. Première version : 01/11/13. Date de mise à jour : 14/10/14

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