> Extrait

Callimaque, Aitia, 1, 1, 19-20 Massimilla.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

μηδ’ ἀπ’ ἐμεῦ διφᾶ⌋τε μέγα ψοφέουσαν ἀοιδήν

   τίκτεσθαι· βροντᾶ⌋ν οὐκ ἐμόν, ⌊ἀλλὰ⌋ Διός.

Traduction

Ne cherchez pas de moi que je produise un poème à grand fracas :

ce n’est pas à moi de tonner mais à Zeus.

Source de la traduction

traduction F. Klein

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Callimaque convoque ici la figure de Zeus tonnant, dans un contexte de polémique littéraire pour illustrer son refus de composer dans un style grandiloquent.

Cette image remonte au moins à Aristophane, dans des textes auxquels Callimaque fait fortement référence dans le prologue des Aitia : dans les Genouilles, Eschyle est qualifié de « retentissant » (Ran. 814, ἐπιϐρεμέτας, cf e.g. l’épithète de Zeus en Il. 13, 624), tandis que dans les Nuées, Phidippide est réprimandé pour avoir caractérisé sa poésie comme « pleine de fracas », ψόφου πλέων (Nub. 1367).

Vouloir égaler Zeus en imitant le tonnerre est une marque de démesure et d’impiété (c’est par exemple le crime qu’a commis Salmonée, fils d’Éole et roi d’Élide, que Virgile résume en Én. 6, 585-591). Mais la déclaration de Callimaque est ici plus ambiguë : son refus de tonner comme Zeus semble moins une marque de modestie qu’une condamnation du vacarme « tonitruant » du grand style qu’il récuse.

Rédacteur du commentaire

Florence Klein

Indexation

Thèmes(s):

Zeus tonnant

Personnages(s):

Zeus

Mot(s)-clé(s) :

tonnerre

Comment citer cette notice

Texte n°254684 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait254684/. Première version : 20/10/13. Date de mise à jour : 19/10/14

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