Ἱστορεῖ δὲ περὶ αὐτοῦ καὶ ὁ Αἰτωλὸς Ἀλέξανδρος ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ Ἁλιεῖ ὡς ὅτι

« Γευσάμενος βοτάνης »

κατεποντώθη,

            «Ἣν Ἠελίῳ φαέθοντι

ἐν μακάρων νήσοισι λιτὴ φύει εἴαρι γαία·

Ἠέλιος δ´ ἵπποις θυμήρεα δόρπον ὀπάζει

ὕλην αἰενάουσαν, ἵνα δρόμον ἐκτελέσωσιν

ἄτρυτοι, καὶ μή τιν´ ἕλοι μεσσηγὺς ἀνίη.

Alexandre d'Étolie raconte lui aussi, au sujet de ce personnage, dans le poème intitulé Pêcheur, qu'il plongea dans la mer «après avoir goûté la plante» - «elle que la terre sacrée fait pousser pour Hélios radieux dans les Ïles des Bienheureux et Hélios offre à ses chevaux un dîner qui leur réchauffe le cœur, une substance immortelle, afin qu'ils accomplissent leur course sans fatigue, et qu'ils ne peinent pas à mi-course.»

Le Pêcheur (Halieus) semble être un epyllion. Le Pêcheur est Glaucos, pêcheur mortel qui devint un dieu après avoir goûté à une herbe magique.

Le sens de λιτή est incertain, mais Hésychius glose ainsi λιτὴ χθών : ἀπὸ τοῦ προσκυνεῖσθαι καὶ λιτανεύεσθαι, ce qui suppose un rapport avec la prière.

Au v. 4, Powell (CA, Alexander Aetolus fr. 1) édite «ὕλῃ ναιετάουσαν» («habitant dans la forêt» pour indiquer que la plante enchantée vivrait dans la forêt).

Le même sujet est abordé par Nicandre de Colophon, Aetolica, fr. 2 : voir ID 757.

Rédacteur du commentaire

É. Prioux