> Extrait

Callimaque, Hécalè, 10 Hollis.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

εὖτ' ἂν ὁ παῖς ἀπὸ μὲν γυαλὸν λίθον ἀγκάσσασθαι

ἄρκιος ᾖ χείρεσσιν, ἑλὼν Αἰδήψιον ἆορ

Traduction

lorsque le garçon serait capable de prendre entre ses mains la pierre creuse, qu'il saisisse l'épée d'Aidépsos

Source de la traduction

traduction É. Prioux

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Il s'agit vraisemblablement d'une évocation des recommandations qu'Égée avait faites à Aithra, mère de Thésée, au sujet des armes qu'il avait cachées sous une pierre pour que son fils puisse s'en saisir lorsqu'il serait assez devenu assez fort.

La pierre qui cèle les armes d'Égée est également évoquée dans le fr. 9 Hollis de l'Hécalè (ID 252447) et par Lycophron, Alexandra, 494-498 (= ID 911) et 1322-1331 (= ID 209).

Aidepsos est une localité du nord de l'Eubée connue pour le travail des métaux, et en particulier du bronze. Elle figurait à ce titre dans des traditions mythologiques: cf. Callimaque, fr. 701 Pf et Étienne de Byzance, s.v., qui cite un fragment relatif aux Courètes qui s'y seraient armés pour la première fois. Hygin (Astr. II, 6) indique que le poète Hégésianax attribuait à Thésée une épée «ellopienne», c'est-à-dire «eubéenne» (SH 468).

Rédacteur du commentaire

É. Prioux

Bibliographie

= fr. 236 Pf., v. 1-2

Indexation

Thèmes(s):

Thésée et les armes d'Égée

Personnages(s):

Toponyme(s):

Ethnique(s):

Mot(s)-clé(s) :

Commentaire iconographique 1

Commentaire

Pour l'épisode de Thésée soulevant la pierre afin de se saisir de l'épée de son père, voir le commentaire iconographique n°1 de l'ID 911. On ajoutera que, sur tous les documents qui illustrent cette scène (vases peints ou reliefs), la pierre a invariablement une forme oblongue ; cette forme pourrait s’accorder avec le fait que, selon Pausanias (2, 32,7), le rocher désigné de son temps par les habitants de Trézène sous le nom de « rocher de Thésée », s’appelait autrefois «autel de Zeus Sthénios » : ce rocher avait donc, selon toute vraisemblance, la forme grossièrement rectangulaire d’un autel monolithe.

La précision apportée ici par Callimaque, qui qualifie la pierre de « creuse », répond sans doute à une considération pratique : il fallait que la pierre fût creuse pour accueillir les objets cachés par Égée. Or, ce détail est clairement indiqué sur l’une des illustrations de l’épisode de Thésée soulevant la pierre : il s’agit d’un relief tardo-hellénistique en provenance d’Ostie (http://www.limc-france.fr/objet/14795), sur lequel le rocher soulevé par Thésée présente à sa base une cavité épousant la forme des objets qui y étaient dissimulés.

Objet(s) et image(s)

http://www.limc-france.fr/objet/14795

Auteur du commentaire iconographique

P. Linant de Bellefonds

Comment citer cette notice

Texte n°252448 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait252448/. Première version : 14/10/12. Date de mise à jour : 21/10/14