> Extrait

Callimaque, Hécalè, 4 Hollis.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

         ἡ δ' ἐκόησεν

τοὔνεκεν Αἰγέος ἔσκεν.

Traduction

et elle comprit qu'il était fils d'Égée

Source de la traduction

traduction É. Prioux

Paraphrase/Commentaire sur le texte

La confrontation avec Plutarque (Vie de Thésée, 12) suggère que ce fragment concerne Médée qui reconnaît Thésée comme le fils d'Égée alors que ce dernier ne se doute encore de rien. La magicienne forme alors le projet d'empoisonner le jeune homme : Ἡμέρᾳ μὲν οὖν ὀγδόῃ λέγεται Κρονίου μηνός, ὃν νῦν Ἑκατομβαιῶνα καλοῦσι, κατελθεῖν. κατελθὼν δ´ εἰς τὴν πόλιν εὗρε τά τε κοινὰ ταραχῆς μεστὰ καὶ διχοφροσύνης, καὶ τὰ περὶ τὸν Αἰγέα καὶ τὸν οἶκον ἰδίᾳ νοσοῦντα. Μήδεια γὰρ ἐκ Κορίνθου φυγοῦσα φαρμάκοις ὑποσχομένη τῆς ἀτεκνίας ἀπαλλάξειν Αἰγέα συνῆν αὐτῷ. προαισθομένη δὲ περὶ τοῦ Θησέως αὕτη, τοῦ δ´ Αἰγέως ἀγνοοῦντος, ὄντος δὲ πρεσβυτέρου καὶ φοβουμένου πάντα διὰ τὴν στάσιν, ἔπεισεν αὐτὸν ὡς ξένον ἑστιῶντα φαρμάκοις ἀνελεῖν. ἐλθὼν οὖν ὁ Θησεὺς ἐπὶ τὸ ἄριστον, οὐκ ἐδοκίμαζε φράζειν αὑτὸν ὅστις εἴη πρότερος, ἐκείνῳ δὲ βουλόμενος ἀρχὴν ἀνευρέσεως παρασχεῖν, κρεῶν παρακειμένων σπασάμενος τὴν μάχαιραν ὡς ταύτῃ τεμῶν ἐδείκνυεν ἐκείνῳ. ταχὺ δὲ καταμαθὼν ὁ Αἰγεύς, τὴν μὲν κύλικα τοῦ φαρμάκου κατέβαλε, τὸν δ´ υἱὸν ἀνακρίνας ἠσπάζετο καὶ συναγαγὼν τοὺς πολίτας ἐγνώριζεν, ἡδέως δεχομένους διὰ τὴν ἀνδραγαθίαν. λέγεται δὲ τῆς κύλικος πεσούσης ἐκχυθῆναι τὸ φάρμακον ὅπου νῦν ἐν Δελφινίῳ τὸ περίφρακτόν ἐστιν· ἐνταῦθα γὰρ ὁ Αἰγεὺς ᾤκει, καὶ τὸν Ἑρμῆν τὸν πρὸς ἕω τοῦ ἱεροῦ καλοῦσιν ἐπ´ Αἰγέως πύλαις («Il arriva, dit-on, à Athènes le 8 du mois Cronios, appelé aujourd'hui Hécatombéon. Il trouva la ville pleine de troubles et de divisions; et le palais d'Égée, en particulier, était dans le plus grand désordre. Médée, qui s'était sauvée de Corinthe à Athènes, vivait avec ce prince, qu'elle avait séduit en lui promettant que par des remèdes sûrs elle lui ferait avoir des enfants. Elle n'eut pas plus tôt vu Thésée, que, pénétrant ses desseins, elle voulut le prévenir avant qu'Égée eût le temps de le reconnaître. Comme les dissensions dont la ville était remplie faisaient tout craindre à un prince affaibli par les années, elle le persuada d'empoisonner ce jeune homme dans un repas qu'il devait lui donner comme étranger. Thésée fut invité. En arrivant à table, il ne jugea pas à propos de se découvrir tout de suite; mais afin de donner à son père un premier moyen de le reconnaître, quand on eut servi, il tira son couteau comme pour couper les viandes, et en même temps il laissa voir son épée. Égée, l'ayant aussitôt reconnue, renverse la coupe où était le poison, fait plusieurs questions à Thésée, et, sur ses réponses, il l'embrasse, convoque à l'heure même l'assemblée du peuple, et reconnaît son fils devant les Athéniens, qui, informés déjà de ses exploits, le reçurent avec plaisir. On dit que, lorsque Égée renversa la coupe, le poison tomba dans cet endroit du quartier Delphinien qui est aujourd'hui enfermé de murailles et où était alors le palais d'Égée. C'est de là que l'Hermès qui est à la porte orientale du temple s'appelle encore à présent l'Hermès de la porte d'Égée» [traduction D. Ricard, revue par J. Poucet sur Hodoi elektronikai - site de l'Université catholique de Louvain]).

Rédacteur du commentaire

É. Prioux

Bibliographie

= fr. 232 Pf.

Indexation

Personnages(s):

Médée; Égée; Thésée

Mot(s)-clé(s) :

reconnaissance

Comment citer cette notice

Texte n°252444 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait252444/. Première version : 13/10/12. Date de mise à jour : 19/10/14

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