> Extrait

Théocrite, Idylle 25, 62-84 Gow.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

Ὣc εἰπὼν ἡγεῖτο, νόῳ δ᾿ ὅγε πόλλ᾿ ἐμενοίνα,

δέρμα τε θηρὸς ὁρῶν χειροπληθῆ τε κορύνην,

ὁππόθεν ὁ ξεῖνος· μεμόνει δέ μιν αἰὲν ἔρεσθαι·

ἂψ δ᾿ ὄκνῳ ποτὶ χεῖλος ἐλάμβανε μῦθον ἰόντα,

μή τί οἱ οὐ κατὰ καιρὸν ἔπος προτιμυθήσαιτο

σπερχομένου· χαλεπὸν δ᾿ ἑτέρου νόον ἴδμεναι ἀνδρός.

τοὺς δὲ κύνες προσιόντας ἀπόπροθεν αἶψ᾿ ἐνόησαν,

ἀμφότερον ὀδμῇ τε χροὸς δούπῳ τε ποδοῖιν·

θεσπέσιον δ᾿ ὑλάοντες ἐπέδραμον ἄλλοθεν ἄλλος

Ἀμφιτρυωνιάδῃ Ἡρακλέι· τὸν δὲ γέροντα

ἀχρεῖον κλάζον τε περίσσαινόν θ᾿ ἑτέρωθεν.

τοὺς μὲν ὅγε λάεσσιν ἀπὸ χθονὸς ὅσσον ἀείρων

φευγέμεν ἂψ ὀπίσω δειδίσσετο, τρηχὺ δὲ φωνῇ

ἠπείλει μάλα πᾶσιν, ἐρητύσασκε δ᾿ ὑλαγμοῦ,

χαίρων ἐν φρεσὶν ᾗσιν, ὁθούνεκεν αὖλιν ἔρυντο

αὐτοῦ γ᾿ οὐ παρεόντος· ἔπος δ᾿ ὅγε τοῖον ἔειπεν·

'ὦ πόποι, οἷον τοῦτο θεοὶ ποίησαν ἄνακτες

θηρίον ἀνθρώποισι μετέμμεναι, ὡς ἐπιμηθές.

εἴ οἱ καὶ φρένες ὧδε νοήμονες ἔνδοθεν ἦσαν,

ᾔδει δ᾿ ᾧ τε χρὴ χαλεπαινέμεν ᾧ τε καὶ οὐκί,

οὐκ ἄν οἱ θηρῶν τις ἐδήρισεν περὶ τιμῆς·

νῦν δὲ λίην ζάκοτόν τε καὶ ἀρρηνὲς γένετ᾿ αὔτως.'

ἦ ῥα, καὶ ἐσσυμένως ποτὶ ταὔλιον ἷξον ἰόντες.

Traduction

Après ces paroles, il prit les devants, et il médita beaucoup en son esprit, comme il voyait la peau de bête et la massue qui remplissait la main, d'où l'étranger venait; il désirait sans cesse lui poser la question, mais par crainte, il réfrénait la parole quand elle lui montait aux lèvres, par peur de lui adresser la parole à un mauvais moment, vu qu'il était pressé. Il est difficile de connaître la pensée de quelqu'un d'autre. Alors qu'ils s'approchaient, les chiens les remarquèrent rapidement de loin pour deux raisons, l'odeur de leur peau et le bruit de leurs pieds. Avec force aboiements et venant de divers endroits, ils se précipitèrent sur Héraclès, fils d'Amphitryon; mais ils jappèrent inutilement à l'égard du vieillard et ils battaient de la queue autour de lui. Mais lui, en soulevant un peu des pierres du sol, les effraya pour qu'ils reculent; rude, il les menaçait tous de sa voix, il faisait taire leurs hurlements, se réjouissant en son for intérieur de ce qu'en son absence ils veillaient sur l'étable. Et il tint ce discours: "Hélas, quel animal les dieux souverains ont-ils créé là pour vivre avec les hommes, comme il est sage! Si son esprit, à l'intérieur, était aussi sage, il saurait envers qui il faut être désagréable et envers qui, non, et aucun animal ne lui disputerait sa valeur; à présent il est devenu trop irritable et trop énergique". Ainsi parla-t-il, et ils parvinrent rapidement à l'étable.

Source de la traduction

traduction A. Kolde

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Le vieillard conduit Héraclès vers l'étable; ayant remarqué sa peau de lion et sa massue, il aimerait lui demander qui il est, mais il n'ose pas. Près de l'étable, ils se font accueillir par les chiens, qui aboient contre Héraclès mais font la fête au vieillard; celui-ci a quelques pensées sur cet animal merveilleux.

Rédacteur du commentaire

A. Kolde

Indexation

Personnages(s):

Amphitryon; Héraclès

Mot(s)-clé(s) :

massue; peau de lion; chiens; laboureur

Comment citer cette notice

Texte n°252356 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait252356/. Première version : 26/08/12. Date de mise à jour : 30/09/12

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