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Date du texte cité
IIIe siècle av. J.-C.
Rédacteur du commentaire
A. Kolde et É. Prioux
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Commentaire
Une mosaïque d’époque sévérienne découverte en Syrie (http://www.limc-france.fr/objet/10660) offre plusieurs détails présents dans le texte de Théocrite : outre le bouclier qui sert de berceau aux enfants (voir ID 252334), le mosaïste a figuré la couverture de laine qui les enveloppait et il a insisté sur la contraste entre la frayeur du petit Iphiclès qui tente de s’enfuir et le courage d’Héraclès qui, figuré de face, empoigne de ses deux mains les serpents. Voir aussi ID 252337.
Objet(s) et image(s)
http://www.limc-france.fr/objet/10660
Auteur du commentaire iconographique
P. Linant de Bellefonds
Commentaire
Plusieurs princes ont utilisé l'image d'Héraclès enfant dans des portraits, ce qui soulève la question de l'utilisation de la figure d'Hérakliskos par Ptolémée II.
On sait en effet que ce motif fut utilisé dans l'un des premiers portraits officiels de Commode alors que celui avait entre quatorze et seize ans (Boston, Museum of Fine Arts, inv. n°1971.394; voir H. P. Laubscher, «Der Schlangenwürgende Herakles. Seine Bedeutung in der Herrscherikonologie», JDAI, 112, 1997, p. 149-166, spéc. 159-160. Moins connu est le témoignage figuré d'un portrait équestre retrouvé à Misène: ce portrait, qui eut les traits de Domitien avant de recevoir ceux de Nerva, montre l'empereur revêtu d'une cuirasse qui comporte sur l'épaulette une représentation d'Héraclès enfant étranglant les serpents (Baïes, Castello Aragonese, Museo archeologico dei Campi Flegrei). H. P. Laubscher (art. cit.) a soulevé le problème de savoir si l'usage que ces deux empereurs ont réservé aux représentations de l'Hérakliskos était ou non un emprunt conscient à l'iconographie ptolémaïque. Deux protomés de provenance égyptienne semblent pouvoir appuyer cette hypothèse: on connaît en effet deux figurines en bronze mesurant environ 12 cm de haut (éléments de candélabre?), qui représentent un petit Héraclès tenant une massue de la main gauche et étouffant un serpent de la main droite. Or, sur ces deux protomés, les traits du petit Héraclès semblent être ceux d'un adulte, peut-être Ptolémée II Philadelphe. H.P. Laubscher suppose donc que ces figurines dérivent d'un portrait royal alexandrin qui ne nous est pas autrement connu (art. cit., p. 151-158). L'un de ces protomés est conservé dans une collection particulière, tandis que l'autre se trouve au Brooklyn Museum de New York. Voir É. Prioux, Petits musées en vers, Paris, 2008, p. 292-295.Auteur du commentaire iconographique
É. Prioux
Texte n°252336 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait252336/. Première version : 21/08/12. Date de mise à jour : 07/03/14