> Extrait

Théocrite, Idylle 22, 54-74 Gow.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

ΠΟΛΥΔΕΥΚΗC χαῖρε, ξεῖν᾿, ὅτιc ἐccί. τίνεc βροτοί, ὧν ὅδε χῶροc;

ΑΜΥΚΟC χαίρω πῶc, ὅτε τ᾿ ἄνδραc ὁρῶ τοὺc μὴ πρὶν ὄπωπα;

ΠΟ. θάρcει· μήτ᾿ ἀδίκουc μήτ᾿ ἐξ ἀδίκων φάθι λεύccειν.

ΑΜ. θαρcέω, κοὐκ ἐκ cεῦ με διδάcκεcθαι τόδ᾿ ἔοικεν. ΠΟ. ἄγριοc εἶ, πρὸc πάντα παλίγκοτοc ἠδ᾿ ὑπερόπτηc;

ΑΜ. τοιόcδ᾿ οἷον ὁρᾷc· τῆc cῆc γε μὲν οὐκ ἐπιβαίνω.

ΠΟ. ἔλθοιc, καὶ ξενίων κε τυχὼν πάλιν οἴκαδ᾿ ἱκάνοιc.

ΑΜ. μήτε cύ με ξείνιζε, τά τ᾿ ἐξ ἐμεῦ οὐκ ἐν ἑτοίμῳ.

ΠΟ. δαιμόνι᾿, οὐδ᾿ ἂν τοῦδε πιεῖν ὕδατοc cύγε δοίηc;

ΑΜ. γνώcεαι, εἴ cευ δίψοc ἀνειμένα χείλεα τέρcει.

ΠΟ. ἄργυροc ἢ τίc ὁ μιcθόc-ἐρεῖc; -ᾧ κέν cε πίθοιμεν;

ΑΜ. εἷc ἑνὶ χεῖραc ἄειρον ἐναντίοc ἀνδρὶ καταcτάc.

ΠΟ. πυγμάχοc ἢ καὶ ποccὶ θένων cκέλοc, † ὄμματα δ᾿ὀρθά;

ΑΜ. πὺξ διατεινάμενοc cφετέρηc μὴ φείδεο τέχνηc.

ΠΟ. τίc γάρ, ὅτῳ χεῖραc καὶ ἐμοὺc cυνερείcω ἱμάνταc;

AΜ. ἐγγὺc ὁρᾷc· οὐ γύννιc ἐὼν κεκλήcεθ᾿ ὁ πύκτηc.

ΠΟ. ἦ καὶ ἄεθλον ἑτοῖμον ἐφ᾿ ᾧ δηριcόμεθ᾿ ἄμφω;

AΜ. cὸc μὲν ἐγώ, cὺ δ᾿ ἐμὸc κεκλήcεαι, αἴ κε κρατήcω.

ΠΟ. ὀρνίθων φοινικολόφων τοιοίδε κυδοιμοί.

ΑΜ. εἴτ᾿ οὖν ὀρνίθεccιν ἐοικότεc εἴτε λέουcι

γινόμεθ᾿, οὐκ ἄλλῳ κε μαχεccαίμεcθ᾿ ἐπ᾿ ἀέθλῳ.

Traduction

Pollux: Réjouis-toi, étranger, qui que tu sois! Qui sont les mortels maîtres de ce pays! Amycos: Me réjouir? Comment, lorsque je vois des hommes que je n'ai pas vus auparavant? Po.: Rassure-toi, dis-toi que les gens que tu vois ne sont ni injustes, ni fils d'injustes. Am.: Je suis rassuré; et il semble que je n'aie pas à apprendre cela de toi. Po.: Tu es sauvage, haineux en tous points et méprisant. Am.: Je suis tel que tu me vois; et je ne viens pas sur ta terre. Po.: Puisses-tu venir, et tu retournerais à la maison avec des cadeaux d'hospitalité. Am.: Ne m'offre pas de cadeaux d'hospitalité et ne sois pas prêt à en recevoir de ma part. Po.: Malheureux, ne donnerais-tu même pas de cette eau à boire? Am.: Tu le sauras, si la soif assèche tes lèvres entr'ouvertes. Po.: Est-ce par de l'argent ou par une autre rémunération que nous pourrions te convaincre? Le diras-tu? Am.: Seul à seul, lève les mains, place-toi face à l'adversaire. Po.: Pour se battre à coups de poings? Ou aussi pour donner des coups de pieds aux jambes, avec le regard qui reste droit. Am. À coups de poings, de toutes tes forces, ne ménage pas ton art. Po.: Qui est celui que je frapperai de mes mains armées de courroies? Am.: Tu le vois près de toi; ce boxeur ne sera pas à juste titre traité d'efféminé. Pol.:Et le prix est-il prêt, pour lequel nous lutterons tous deux? Am.: Je serai le tien, ou tu seras le mien, si je gagne. Po.: Voilà des combats de coqs à la crête rouge! Am.: Que nous soyons semblables à des coqs ou à des lions, ce ne sera pas pour un autre prix que nous combattrons!

Source de la traduction

traduction A. Kolde

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Amycos défie Pollux; Amycos est caractérisé comme un barbare refusant de respecter la moindre loi d'hospitalité. Sur l'expression d'ὄμματα δ' ὀρθος (en gardant le regard droit), voir B.M. Palumbo Stracca, Teocrito. Idilli e epigrammi, BUR, Milan, 1993, n. 11 p. 348: "A mio parere, si può interpretare nel senso che Polluce, ponendo l'alternativa tra il puigilato e una qualche forma di lotta in cui sia previsto l'impiego anche dei piedi, esclude comunque il combattimento a terra tipico del pancrazio."

Rédacteur du commentaire

A. Kolde et É. Prioux

Indexation

Personnages(s):

Amycos; Pollux

Mot(s)-clé(s) :

lutte; défi; hospitalité

Comment citer cette notice

Texte n°252276 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait252276/. Première version : 08/06/12. Date de mise à jour : 24/09/12

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