> Extrait

Callimaque, Hymne à Apollon, 17-31 Pfeiffer.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

εὐφημεῖτ´ ἀίοντες ἐπ´ Ἀπόλλωνος ἀοιδῇ.

εὐφημεῖ καὶ πόντος, ὅτε κλείουσιν ἀοιδοί

ἢ κίθαριν ἢ τόξα, Λυκωρέος ἔντεα Φοίβου.

οὐδὲ Θέτις Ἀχιλῆα κινύρεται αἴλινα μήτηρ,

ὁππόθ´ ἱὴ παιῆον ἱὴ παιῆον ἀκούσῃ.

καὶ μὲν ὁ δακρυόεις ἀναβάλλεται ἄλγεα πέτρος,

ὅστις ἐνὶ Φρυγίῃ διερὸς λίθος ἐστήρικται,

μάρμαρον ἀντὶ γυναικὸς ὀϊζυρόν τι χανούσης.

ἱὴ ἱὴ φθέγγεσθε· κακὸν μακάρεσσιν ἐρίζειν.

ὃς μάχεται μακάρεσσιν, ἐμῷ βασιλῆι μάχοιτο·

ὅστις ἐμῷ βασιλῆι, καὶ Ἀπόλλωνι μάχοιτο.

τὸν χορὸν ὡπόλλων, ὅ τι οἱ κατὰ θυμὸν ἀείδει,

τιμήσει· δύναται γάρ, ἐπεὶ Διὶ δεξιὸς ἧσται.

οὐδ´ ὁ χορὸς τὸν Φοῖβον ἐφ´ ἓν μόνον ἦμαρ ἀείσει,

ἔστι γὰρ εὔυμνος· τίς ἂν οὐ ῥέα Φοῖβον ἀείδοι;

Traduction

Silence. Écoutez le chant d'Apollon. La mer même se tait, lorsque les aèdes célèbrent la cithare ou l'arc, équipement de Phoibos du Lycorée. Ié Péan, Ié Péan ! À ce cri, Thétis, triste mère, cesse de pleurer Achille ; et ce roc humide, inébranlablement fixé dans la Phrygie, ce marbre qui fut femme, et qui semble jeter encore le cri de la douleur, suspend le cours de ses larmes. Ié ! Chantez, Ié ! Malheur à qui lutte contre les dieux ! Que celui qui brave les dieux, brave donc aussi mon roi ! Que celui qui brave mon roi, brave donc aussi Apollon. Si le chœur plaît à Apollon, il le comblera ; il le peut, car il s'assied à la droite de Zeus. Mais un jour est trop peu pour chanter Apollon ; il est bien fait pour les hymnes. Qui ne chanterait facilement Phoibos ?

Source de la traduction

Traduction La Porte du Theil, modifiée

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Lycoréen : du Lycorée, nom d'un des sommets du Parnasse ou d'un village de cette montagne.

La femme transformée en rocher d'où s'écoulent des pleurs est Niobé qui, s'étant vantée d'être plus heureuse, avec ses douze enfants, que Léto avec ses deux seuls, vit ses six filles tuées par les flèches d'Artémis et ses six fils tués par celles d'Apollon. Elle fut pétrifiée sur le mont Sipyle, qui se trouve en Lydie, mais le poète emploie "Phrygie" dans un sens large pour désigner toute la région.

L'exemple de Niobé illustre la mise en garde "Malheur à qui lutte contre les dieux ! "

Comme dans les hymnes à Zeus et à Délos, l'association entre le dieu et le roi est clairement exprimée, – mais nous ne savons pas avec certitude à quel roi il est fait allusion, (Ptolémée Évergète ou le roi de Cyrène, Magas ?). Ié péan est le cri rituel qui ponctuait le péan en refrain.

Rédacteur du commentaire

N. Le Meur

Indexation

Mot(s)-clé(s) :

arc; cithare

Comment citer cette notice

Texte n°252156 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait252156/. Première version : 25/04/12. Date de mise à jour : 02/10/12

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