Salut, salut, très haut fils de Cronos, dispensateur des biens et dispensateur de sérénité! Où est-il celui qui pourra chanter tes ouvrages ? il ne fut, il ne sera jamais. Qui chantera jamais les ouvrages de Zeus ? Salut, ô père des dieux, salut encore ! Donne-nous vertu et richesse. Sans la vertu, l'opulence ne peut grandir l'homme, ni la vertu sans l'opulence ; donne-nous donc vertu et opulence.
Source de la traduction
Traduction La Porte du Theil, modifiée
Paraphrase/Commentaire sur le texte
La fin du poème est typique des hymnes (salut à la divinité et prière finale).
La question rhétorique rappelle celle du début de l'hymne. Le poème ne raconte de fait pas la geste de Zeus, mais se contente d'évoquer la naissance du dieu et, très brièvement, sa jeunesse. Il se distingue en cela des hymnes homériques longs.
La prière finale pour la vertu et la prospérité rappelle celles des Hymnes homériques. L'association entre vertu et prospérité se trouve par ailleurs dans toute la poésie archaïque (Hésiode, Travaux 313 ; Sappho, frgt 148 Voigt ; Pindare, Olympiques 2.53-54, Pythiques 5.1-4...