> Extrait

Euphorion, Xenios, 60 Cusset/Acosta-Hughes.

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Sources

Chœrob. Scholies au Canon de Théodose, p. 295, 16-22

Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

Ἀποπρὸ δὲ Βέβρυκα πύκτην

Traduction

«Loin en avant, le lutteur bébryce»

Paraphrase/Commentaire sur le texte

L'ethnique bébryce renvoie généralement, comme ici, à un peuple établi en Bithynie (cf. Ap. Rh. II, 2 ; 13 ; 70 ; 98 ; 121 ; 129 ; 768 ; 792 ; 798 etc.), mais on le trouve parfois associé à la Troade, comme chez Lycophron (v. 516, voir infra) : cette deuxième identification des Bébryces les associe en effet à la région de Lampsaque sur la côte de Troade, suivant une tradition attestée par Charon de Lampsaque (FGrHist 268 F 8 Jacoby).

On peut supposer que le «lutteur bébryce» est ici Amycos, roi des Bébryces, dont la lutte contre Pollux est bien connue : voir Ap. Rh. Arg. II, 1 sqq. et Thcr. Id. XXII, 27 sqq. Ce fragment pourrait dès lors faire partie d'un récit lié au cycle des Argonautes, mais il pourrait aussi s'intéresser à une phase plus ancienne des rapports entre Bébryces et Mariandyniens, celle située dans la jeunesse de Lycos et lors du passage d'Héraclès dans cette zone : le scholiaste d'Apollonios de Rhodes (scholie au vers II, 758) indique en effet qu'Amycos avait alors tué Priolas, le frère de Lycos, le futur roi des Mariandyniens.

Rédacteur du commentaire

É. Prioux

Indexation

Personnages(s):

Amycus

Ethnique(s):

Bébryce

Mot(s)-clé(s) :

lutte

Commentaire iconographique 1

Commentaire

Dans l’état des connaissances actuelles, seul l’épisode du combat entre Amycos et Pollux est attesté dans l’iconographie. Notons qu'une grande partie des illustrations qui nous sont parvenues – et dont la plupart se réfèrent, non pas à la lutte proprement dite, mais au moment qui la précède et surtout au châtiment d’Amycos qui lui fait suite – se situent dans un cadre chronologique précis : entre la fin du IVe siècle et la fin du IIIe siècle avant J.-C. C'est donc après un siècle de diffusion de l'image d'Amycos comme lutteur qu'intervient la rédaction du poème d’Euphorion. La multiplication des illustrations de ce mythe au cours du IVe siècle dans le domaine restreint de l’Italie (Grande-Grèce, Étrurie, Préneste) peut laisser croire qu'il existe un référent commun à toutes ces images – peut-être une peinture d’Italie centrale ou méridionale [A. Weiss, « The motif of the Adligatus and Tree : A study in the Sources of Pre-roman Iconography » AJA 86 (1986), p.21-38].

Auteur du commentaire iconographique

Christos Ioannitis et Pascale Linant de Bellefonds

Comment citer cette notice

Texte n°246 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait246/. Première version : 04/01/10. Date de mise à jour : 16/10/12

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