> Extrait

Posidippe de Pella, Épigrammes, 68 Austin-Bastianini.

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Sources

P. Mil. Vogl. VIII, 309, col. XI, 6-11

Date du texte cité

2e quart du IIIe siècle av. J.-C.

Traduction

Les Rhodiens voulaient qu'Hélios fût deux fois plus immense, mais Charès de Lindos délimita la question : aucun artiste ne parviendrait à faire un colosse plus grand que celui-ci. Si l'auguste Myron laissa jadis les statues atteindre une [...] de quatre [..], Charès fut le premier à réaliser dans le bronze une figure [dont la taille peut être comparée à celle (?)] de la terre.

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Posidippe célèbre ici le fameux Colosse de Rhodes de Charès de Lindos.

Rédacteur du commentaire

É. Prioux

Bibliographie

édition A.-B. (Austin Bastianini 2002)

Indexation

Personnages(s):

Hélios

Ethnique(s):

Rhodien; Lindien

Mot(s)-clé(s) :

colosse; statue ; bronze

Commentaire iconographique 1

Commentaire

Cette statue d'Hélios, oeuvre de Charès de Lindos, érigée au début du IIIe s. av. J.-C., symbole de la résistance victorieuse de Rhodes contre Démétrios Poliorcète, est connue par de nombreux témoignages littéraires (Pline l'Ancien NH XXXIV, 41; Strabon XIV, 2, 5 p. 652; Polyb. V, 88; Hyg. Fab. 223; voir LIMC s.v. "Helios" n° 334 et http://www.limc-france.fr/objet/14500) qui ne donnent malheureusement pas de précisions quant à l'attitude et aux attributs du personnage. Il est possible qu'Hélios ait été figuré comme un homme debout, nu, coiffé d'une couronne radiée, levant peut-être une torche (A. Gabriel, BCH 56, 1932, p. 331-359, p. 337 fig. 1, repris par J.P. Adam - N. Blanc, Les sept merveilles du monde (1989) p.198-220 fig. 27) ou touchant ses cheveux (H. Maryon, JHS 76, 1956, p. 72 fig. 2).

Bien qu'il n'en existe pas de reproduction connue, on a tenté de trouver un écho de cette célèbre statue dans quelques oeuvres, par exemple un relief de calcaire (Rhodes Mus. 13612, de Camari, IIe s. av. J.-C. LIMC s.v. "Helios" n° 328 [interprétation de Maryon, p. 72 fig. 1, rejetée par d'autres auteurs, en dernier lieu par W. Hoepfner, Der Koloss von Rhodos (2003), p. 74]) ou encore une statue romaine de Civitavecchia (http://www.limc-france.fr/objet/14498).

Pour un état récent de la question, voir W. Hoepfner (notamment p. 52-82) qui estime que l'oeuvre de Charès présentait un nouveau type d'Hélios, figuré sans ses attributs habituels que sont son char et ses chevaux, ce qui était impensable aux époques antérieures. En comparant avec diverses représentations des IIe et IIIe s. ap. J.-C., notamment des statuettes de bronze, des gemmes et des monnaies d'époque impériale, il restitue une figure du dieu debout, coiffé d'une couronne radiée, un manteau sur l'épaule gauche, un fouet dans la main gauche, la main droite levée, dans un geste de salut (p. 65-70 fig. 91-101).

Une tête de marbre trouvée à Rhodes (Musée de Rhodes, IIe s. av. J.-C. : http://www.limc-france.fr/objet/14499) pourrait être considérée comme une copie du colosse rhodien.

Objet(s) et image(s)

http://www.limc-france.fr/objet/14498

http://www.limc-france.fr/objet/14499

http://www.limc-france.fr/objet/14500

Auteur du commentaire iconographique

N. Icard

Comment citer cette notice

Texte n°224 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait224/. Première version : 04/11/09. Date de mise à jour : 20/04/12

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