> Extrait

Posidippe de Pella, Épigrammes, 37.

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Sources

P. Mil. Vogl. VIII, 309, col. VI, 18-25

Date du texte cité

2e quart du IIIe siècle av. J.-C.

Texte (version originale)

Ἀρcινόη, cοὶ τ̣ή̣[ν]δε λύρην ὑπὸ χειρ[.......].

   φθεγξαμ[ένην] δελφὶc ἤγαγ' Ἀριόνιο[c·

ο̣ὐ̣ρ̣ῆ̣ι̣ ἕ̣λ'οὐ [βλάψ]α̣c ἐκ κύματοc ἀλλ'ὅτ[ε cώcαc

   κεῖνοc αν[....]c λευκὰ περᾶι πελά[γη

— πολλὰ πο[εῖ φιλ]ότητι καὶ αἰόλα — τῆι π̣[ανοδύρτωι

   φωνῆι π[ῆμ' ἔλ]ακον καινὸν ἀηδον[ιδεc.

ἄνθεμα δ', [ὦ Φιλ]ά̣δελφε, τὸν ἤλαcεν [......]ιων,

   τόνδε δέ̣[χου, .]ύcου μείλια ναοπόλο̣[υ.

Traduction

Arsinoé, c'est pour toi que le dauphin d'Arion a apporté cette lyre qui avait résonné sous la main [d'un aède?]; avec sa queue, il l'avait soustraite au flot sans l'endommager; mais, comme il se met à parcourir la blanche mer après l'avoir sauvée [...] - nombreuses et variées sont en effet les tâches que cet animal accomplit par gentillesse -, les rossignols pleurent sur cette nouvelle peine avec leur voie plaintive. Et toi, ô reine philadelphe, reçois comme offrande ce [chant] composé par Arion: c'est un présent de [L]ysus le gardien de ton temple.

Source de la traduction

traduction É. Prioux

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Le texte évoque une lyre offerte en ex voto à Arsinoé (probablement dans le temple d'Aphrodite-Arsinoé-Zéphyritis du Cap Zéphyrion près d'Alexandrie). Dans la logique de l'œuvre de Posidippe, cette lyre, qui aurait fait l'objet d'une navigation merveilleuse et qui passe pour être celle du poète archaïque Arion, symbolise vraisemblablement l'avènement d'une nouvelle capitale littéraire: Alexandrie, qui recueille et préserve l'héritage de la lyrique archaïque.

Rédacteur du commentaire

É. Prioux

Bibliographie

édition A.-B. (Austin Bastianini 2002) ; B. Acosta-Hughes, Arion's Lyre. Archaic Lyric into Hellenistic Poetry, Princeton-Oxford, 2010, p. 1-2.

Indexation

Personnages(s):

Arion

Mot(s)-clé(s) :

Arsinoé; dauphin; lyre; offrande

Commentaire iconographique 1

Commentaire

À partir de 330 av. J.-C. et jusqu’à l’époque sévérienne, le monnayage de Méthymne de Lesbos, d’où Arion était originaire, diffuse l'image du musicien chevauchant un grand dauphin et tenant un instrument à corde caractérisé, tantôt comme une cithare, tantôt comme une lyre : voir LIMC s.v. Arion 2   -7   .

Auteur du commentaire iconographique

P. Linant de Bellefonds

Comment citer cette notice

Texte n°220 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait220/. Première version : 04/11/09. Date de mise à jour : 14/04/12

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