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Sources
P. Mil. Vogl. VIII, 309, col. II, 33-38
Date du texte cité
2e quart du IIIe siècle av. J.-C.
Rédacteur du commentaire
É. Prioux
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Commentaire
L’intaille aurait présenté Pégase encore harnaché, sans son cavalier sur le dos, probablement piaffant, bondissant ou en vol (LIMCicon 13741).
L’attitude de l’animal et son harnachement pouvaient suffire à distinguer cet épisode parmi les nombreuses représentations de cheval ailé, motif connu depuis l’époque mycénienne et fréquent. Plusieurs gemmes, datées généralement entre le IIe s. av. et le Ier s. ap. J.-C. sont gravées d’un Pégase piaffant, bondissant ou volant (LIMC Pegasos n°32, 44 ; LIMCicon 116, 117, 13740). L’enrênement est parfois visible (gemme de Lattes : LIMCicon 119), comme sur une améthyste dont la transparence et la teinte sombre violet-bleu pourraient évoquer le ciel (Malibu, J.P. Getty Museum 82.AN.162.37 : LIMCicon 13742). Un scarabée en pâte bleue du Louvre (Bj 1570, C 917) peut-être étrusque, associe également le bleu et l'image d'un cheval ailé (LIMCicon 14728). Une gemme en cornaline, peut-être produite sur le sol italien vers 300 av. J.-C., pourrait reproduire cette scène de façon plus complète: Pégase, avec un enrênement, la bouche ouverte, les antérieurs levés, est placé au-dessus d’un homme allongé, probablement Bellérophon désarçonné. Entre eux, ce qui semble être un motif de foudre pourrait se référer à Zeus, qui provoqua la chute (LIMCicon 13748). Les images connues de la chute même de Bellérophon sont très rares (peut-être sur des pithoi archaïques : LIMCicon 14335 [Paris, Louvre CA 4523]). Sur la peinture ou le relief du temple d’Apollonis à Cyzique, daté de la première moitié du IIe s. av. J.-C., Bellérophon est sauvé après sa chute par son fils « Glaukos », mais la présence de Pégase est incertaine (Anth. Pal. 3, 15 ; LIMCicon 13737). Quant aux reliefs de lampes du Ier s. ap. J.-C. sur lesquels Bellérophon, un genou au sol, tient la bride de Pégase, ils sont interprétés soit comme la chute, soit comme la capture du cheval, la position rappelant celle qu’il prend pour maintenir le cheval qu’il vient d’attraper (British Museum 1854.7-26.2 : LIMCicon 13739 ; Carthage, Musée 46.611 : LIMCicon 1466). Un relief de sarcophage romain reproduirait également la légende (Waltz, P., Anth. Pal. t.1. [CUF 1928] 97 n.3 ; LIMCicon 13738). - Voir également K. Niafas, « A poetic Gem : Posidippus on Pegasus », Pegasus 40, 1997, 16-17 : gemme avec un Pégase aux rênes distendues, bouche ouverte.Objet(s) et image(s)
http://www.limc-france.fr/objet/119
http://www.limc-france.fr/objet/1466
http://www.limc-france.fr/objet/13737
http://www.limc-france.fr/objet/13738
http://www.limc-france.fr/objet/13739
http://www.limc-france.fr/objet/13740
http://www.limc-france.fr/objet/13742
http://www.limc-france.fr/objet/13748
http://www.limc-france.fr/objet/14335
http://www.limc-france.fr/objet/14728
Auteur du commentaire iconographique
A.-V. Szabados
Texte n°217 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait217/. Première version : 03/11/09. Date de mise à jour : 30/07/12