> Extrait

Lycophron, Alexandra, 1230-1233.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Précisions : (datation controversée)

Texte (version originale)

            Οὐδ' ἄμνηστον, ἀθλία πατρίς,

κῦδος μαρανθὲν ἐγκατακρύψεις ζόφῳ.

Τοιούσδ' ἐμός τις σύγγονος λείψει διπλοῦς

σκύμνους λέοντας, ἔξοχον ῥώμῃ γένος,

Traduction

Et ton prestige ne sera pas oublié, malheureuse patrie, Tu ne l'enfouiras pas, éteint, dans les ténèbres. Tels sont ceux qu'un de mes parents laissera, deux petits lions, race éminente par sa force...

Source de la traduction

traduction É. Prioux

Paraphrase/Commentaire sur le texte

Dans ce passage, le poète recourt à un procédé assez singulier en mentionnant la force (ῥώμῃ) du γένος auquel appartiennent Romulus et Rémus, descendants d'Énée (le « parent » de Cassandre qui s'exprime ici). Il nomme ainsi, par un effet d'homophonie, la ville de Rome, tout en inventant un procédé probablement destiné à célébrer la valeur du peuple romain. La mention des jumeaux permet peut-être aussi de donner une place, dans ce poème, au mythe que les Romains de l'époque républicaine semblent avoir privilégié lorsqu'ils souhaitaient évoquer leurs origines en dehors de tout contexte diplomatique. L'analyse des textes républicains tend en effet à montrer que les auteurs latins mentionnent plus volontiers la légende des jumeaux que celle d'Énée. Cette dernière est plus particulièrement convoquée dans les cas où les Romains sont amenés à aborder leurs origines dans le contexte de relations diplomatiques avec des populations grecques.

Rédacteur du commentaire

É. Prioux

Indexation

Personnages(s):

Romulus; Rémus; Énée

Toponyme(s):

Rome

Mot(s)-clé(s) :

lion

Comment citer cette notice

Texte n°196 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait196/. Première version : 02/11/09. Date de mise à jour : 13/11/18

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