> Extrait

Ménandre, Leukadia, 258 Körte-Thierfelder.

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Sources

Strabon, X, 2, 9

Date du texte cité

entre -325 et -290 av J.-C.

Précisions : Ménandre, né vers 342/341 avant J.-C., est mort vers l'âge de cinquante ans.

Texte (version originale)

οὗ δὴ λέγεται πρώτη Σαπφὼ

τὸν ὑπέρκομπον θηρῶσα Φάων’

οἰστρῶντι πόθῳ ῥῖψαι πέτρας

ἀπὸ τηλεφανοῦς· ἀλλὰ κατ’ εὐχὴν

σήν, δέσποτ’ ἄναξ, εὐφημείσθω

τέμενος πέρι Λευκάδος ἀκτῆς.

Traduction

Où l'on dit que Sappho, poursuivant le dédaigneux Phaon, fut la première, sous l'effet d'un désir éperdu, à se jeter du haut de la falaise que l'on voit de loin. Mais, conformément à la prière qui t'est adressée, seigneur et maître, que ton sanctuaire sur le promontoire de Leucade soit entouré d'un silence de respect.

Source de la traduction

traduction I. David

Bibliographie

La numérotation du fragment est celle de l'édition Körte-Thierfelder, Menandri quae supersunt, vol. 2, 2e éd., Leipzig, 1959 (= 312 et 313 Kock).

Indexation

Personnages(s):

Apollon; Sappho; Phaon

Toponyme(s):

Leucade

Mot(s)-clé(s) :

saut; amour; suicide; noyade

Commentaire iconographique 1

Commentaire

Selon Strabon (X, 2, 8 [C 452]), un temple d'Apollon se dressait sur le rocher de Leucade; c'est de là que se jetaient les amants malheureux car le lieu avait la propriété de guérir les blessures d'amour. Strabon rapporte aussi que, selon Ménandre, Sappho avait été la première à se jeter de ce rocher mais que d'autres auteurs font remonter cet usage à Képhalos, fils de Déioneus, amoureux de Ptérélas.

La légende du suicide de Sappho est illustrée par un relief de stuc de l'hypogée de la Porte Majeure à Rome (http://www.limc-france.fr/objet/14821). Poussée par un Amour ailé, la poétesse, sa cithare à la main, est sur le point de se jeter du rocher de Leucade sur lequel elle ne pose plus que la pointe d'un pied. Dans la mer, deux tritons, dont l'un tend un linge, s'apprêtent à la recueillir. Sur le rocher en face, Apollon Leukatas fait un geste d'invitation, tandis que derrière lui, Phaon se tient dans une attitude pensive.

Cette scène est à rapprocher du texte d'Ovide Héroïdes 15, v. 165-220.

Objet(s) et image(s)

http://www.limc-france.fr/objet/14821

Auteur du commentaire iconographique

N. Icard

Comment citer cette notice

Texte n°1002 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait1002/. Première version : 26/07/10. Date de mise à jour : 07/11/12

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