« inventr-142 »

Inventaire des archives de la seigneurie du Coudray-sur-Seine. XVIIe s., avec
additions jusqu’à l’an 1725.

Table sommaire des matières à la fin (fol. 182).

Inventaire analytique détaillé de documents remontant au XVe s., qui n’ont jamais
fait partie des archives de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés. Les recherches faites
à l’occasion du présent travail, qui a donné lieu de constater que l’abbaye
n’avait à aucun moment possédé la seigneurie du Coudray, ont abouti que ce volume
avait été introduit indûment et à tort dans la série des inventaires de l’abbaye
pendant les premiers travaux de classement de l’ancienne section domaniale des
Archives nationales. Un « état des registres » de Saint-Germain-des-Prés (n° 348
de l’État des inventaires de 1914), dressé vers 1820, le montre déjà joint aux
inventaires des biens de l’abbaye à Cordoux et à Antony, décrits ci-dessous.

La seigneurie du Coudray appartenait le 22 fructidor an IV, date à laquelle elle
fut mise en vente par la Nation comme bien d’émigré, à Élie-Charles de
Talleyrant-Périgord, prince de Chalais (communication de M. Lesort, archiviste du
département de Seine-et-Oise). Ce fait donnait à croire que l’inventaire des
archives de cette seigneurie provenait du fonds du séquestre (série T des Archives
nationales). Vérification en a été faite, à l’aide des anciens numéros inscrits
par les employés du bureau du Séquestre sur le volume : « 7° » et « cotte 45 ». Le
premier correspond au « relevé des titres et papiers trouvés après l’émigration du
nommé Chalais… le cinq février 1793 » (T 1610, n° 69), où on lit : « cotte 47, un
paquet de registres… le 7e… contenant l’extrait des titres de du Coudray [sic] » ;
le second est celui du classement postérieur fait au bureau des Domaines nationaux
du département de la Seine vers 1800. À la même époque une copie partielle de ce
vol. était cotée « cotte 46 » ; elle aussi a été distraite jadis du séquestre
Chalais et jointe aux papiers du séquestre Villequier (Louis-Alexandre-Céleste
d’Aumont, duc de) ; elle y est restée et est aujourd’hui T* 238.

À l’époque de la rédaction de l’inventaire des titres de la seigneurie du Coudray,
celle-ci appartenait à la famille Rouillé (qui y avait succédé aux Merebeuf, aux
Tronson et aux Chevallier). Elle devint la propriété de Jean-Silvain Fremin,
maître ordinaire en la Chambre des comptes de Paris, entre le 25 mai 1743 et le 26
octobre 1746. Sa veuve la vendit, le 26 août 1766, à Charles-Antoine de Guérin,
marquis de Lugeac. Après la mort de celui-ci elle fut achetée par le prince de
Chalais, par acte du 13 février 1784.

Les documents inventoriés dans ce vol. se retrouvent en partie dans les fonds du
séquestre Chalais (T 86/6 à 10, 15 à 19 ; la moitié du contenu de T 86/19, qui
avait été égarée parmi les papiers du séquestre « Neelle » [de Mailly-Nesle], a
été réintégrée dans le fonds Chalais vers 1800).